Résistance prouvée : ce que la soufflerie révèle de nos caméras

Faire passer une caméra en soufflerie peut sembler extrême. Et pourtant, c'est exactement ce que nous avons fait. À plus de 120 km/h, dans des conditions de turbulence contrôlée, nous avons testé la résistance de nos installations et la stabilité d’image des modèles Axis Q1798. Une démarche exigeante, menée avec précision et méthode, pour valider nos choix technologiques et concevoir des solutions qui tiennent sur le terrain. Cette expérimentation n’est pas un coup d’éclat. Elle incarne notre manière de faire : rigoureuse, collective, orientée résultats.

Simuler l’extrême pour sécuriser le réel

Avant d’atteindre les sites critiques, nos équipements affrontent des conditions que même la nature ne reproduit pas toujours. La soufflerie permet de tester les limites : celles du mât, du support, du système de fixation, et surtout, de l’image. À 120 km/h, ce n’est plus la vidéo qu’on regarde, c’est sa cohérence dans le chaos.

Cette série d’essais a permis de mesurer la stabilité optique en situation de turbulence : aucun flou, aucun décalage, aucun flottement. La caméra Axis Q1798, couplée à notre architecture de montage, maintient une image parfaitement exploitable au-delà des 110 km/h, avec des pics à 124 km/h. Grâce à des capteurs de stabilisation embarqués et un système de lestage optimisé, l’ensemble réagit mieux aux micro-oscillations. L’ensemble des mesures a été consolidé sur une grille de performance, directement réinjectée dans notre roadmap produit.

Ce n’est pas la première fois que nous testons nos dispositifs en conditions extrêmes. Sur certains projets en montagne, les stations météorologiques partenaires nous ont déjà alertés sur des rafales à 130 km/h. L’avantage de la soufflerie, c’est de pouvoir reproduire ces conditions de manière stable, répétable, mesurable. Et c’est exactement ce qu’exige un standard STVS : ne pas dépendre de la météo pour anticiper l’imprévisible.

Concevoir des systèmes intelligents à l’épreuve du vent

L’objectif n’était pas uniquement de tester. Il s’agissait d’apprendre. Chaque vibration enregistrée, chaque contrainte mesurée alimente notre approche R&D. En croisant les résultats avec les données terrain issues de plus de 200 installations extérieures actives en Suisse, nous avons validé une série d’ajustements structurels et logiques.

Parmi les enseignements concrets : l’orientation des panneaux photovoltaïques, l’optimisation des couples de serrage sur les fixations latérales et les réglages de la stabilisation optique dans la caméra. Résultat ? Un taux de dérive réduit sur 2 heures d’enregistrement par vent intermittent.

Ces ajustements ne sont pas uniquement techniques. Ils traduisent notre capacité à faire le lien entre exigence terrain, architecture système et stratégie produit. L’équipe R&D a intégré de nouvelles boucles de validation avec nos partenaires de pour faire remonter les comportements anormaux. Chaque signal faible devient une opportunité de stabilisation accrue. Et c’est cette rigueur collective, ancrée dans le réel, qui nourrit notre capacité d’innovation.

Vers un standard de robustesse STVS

Ce type de protocole d’essai ne se généralise pas encore dans notre secteur. Et c’est justement pour cela que nous le faisons. Il nous permet d’anticiper des situations à forte contrainte, qu’il s’agisse de chantiers en altitude, de zones urbaines très exposées ou d’environnements industriels agités.

Plutôt que d’attendre les retours d’incidents, nous préférons modéliser, éprouver, affiner. Cette logique d’early testing nous a permis de gagner près d’environ 10 % de temps d’installation sur les projets livrés depuis janvier 2025, et de diminuer de près de la moitié les interventions post-livraison sur ces mêmes sites. Moins de corrections, plus de confiance, une image qui tient le cadre. C’est ce que nous appelons, en interne, un standard STVS. Et chaque test en soufflerie nous rapproche de cette exigence incarnée.

À terme, ces efforts visent un objectif clair : développer des systèmes capables de combiner stabilité mécanique, précision optique et intelligence embarquée, tout en restant simples à déployer. Ce triptyque — stabilité, lisibilité, modularité — devient notre socle d’action pour les installations outdoor critiques. Une démarche qui séduit déjà plusieurs collectivités et groupes industriels en Suisse romande, où les spécifications météo extrêmes deviennent des sujets de plus en plus importants à l’heure du dérèglement climatique.

Sources

* Données internes STVS (tests soufflerie, avril 2025)

* Axis Communications, fiche technique Q1798-LE

* INSA Lyon, « Effets aérodynamiques sur les structures fixes en environnement urbain », 2022

* Workshop Identité STVS (2024)

* Rapport ARQIVIS Q1 2025, suivi installations extérieures